Elevo
Blog
Management des talents
Le ré-onboarding : un énième concept ou un vrai enjeu RH ?
Si l’onboarding est une pratique de plus en plus courante dans les entreprises, le réonboarding est un process encore trop négligé ! On vous dit tout sur le ré-onboarding dans cet article.
Par
Si de plus en plus d'entreprises reconnaissent les vertus évidentes d’un processus d’onboarding (intégration) structuré pour accueillir une nouvelle recrue, peu d’entre elles ont mis en place un processus similaire en cas de bouleversement professionnel (changement de contexte géographique ou retour suite à une longue absence).
Or, le ré-onboarding est une part de l’expérience collaborateur à ne pas sous estimer !
Alors comment ré-onboarder ses collaborateurs après une longue absence ? Dans quel contexte s’applique le ré-onboarding ? C’est ce que nous allons voir dans cet article.
Le ré-onboarding s’apparente à un dispositif d’intégration bis, à même d’enrichir l’expérience collaborateur.
Le ré-onboarding désigne le processus d’accompagnement du retour d’un collaborateur suite à un changement structurel ou conjoncturel, d’envergure, susceptible d’affecter son engagement et sa performance.
Le ré-onboarding est préconisé suite à une longue absence (supérieure à 90 jours), tels que :
Le ré-onboarding est également tout indiqué en cas de déménagement impliquant un changement d’équipe, comme lors de :
Autant d'événements à forte teneur émotionnelle qui affectent tout autant la sphère personnelle que professionnelle.
Un tel processus s’apparente à une seconde intégration. Toutefois, le ré-onboarding se différencie de l’onboarding dans la mesure où le collaborateur a surtout besoin d’une mise à jour sur les nouveaux enjeux et objectifs ainsi que d’être rassuré quant à sa place dans l’entreprise.
En France, le nombre moyen de jours d’absence est passé de 18,7 jours par an en 2019 à 25 en 2020 ! Face à un absentéisme persistant et galopant, mettre en place un processus de ré-onboarding s’impose.
Reste que ce process, s'il est innovant, demeure encore timide... Ainsi, 44 % des salariés estiment qu’aucune action n’est mise en place au retour d’un salarié absent. Ces actions pourraient pourtant consister en une adaptation du poste, une phase de réintégration ou un entretien de reprise.
Or, le 13e baromètre de l’absentéisme en France par Ayming & AG2R démontre également que "au-delà de 3 mois d’absence, les salariés ne sont plus que 31 % à se sentir mobilisés".
Une absence de processus structuré de ré-onboarding présente de multiples risques :
Après avoir été éloigné de l’entreprise pendant une période prolongée, il est fréquent que le collaborateur ait perdu ses repères, sa motivation voire son sentiment d’appartenance.
Ainsi, un collaborateur absent suite à long arrêt maladie de retour dans son entreprise, aura très probablement besoin d'une formation pour se remettre à jour. Surtout quand l'on sait que le phénomène de l’obsolescence des compétences ne fait que s’accélérer d’années en années. De 30 ans en 1987, une compétence technique a vu sa durée de vie réduite à 12-18 mois de nos jours. Dans le domaine de la tech ce chiffre tombe même à 3 mois.
De manière à préparer un retour serein dans l’entreprise comme dans ses locaux, il convient de :
Vous l’aurez compris, le ré-onboarding sert à rétablir du lien social en montrant au collaborateur de retour qu’il est attendu et soutenu. A charge pour le manager et les équipes RH de raviver l’engagement du collaborateur en l'impliquant comme jamais dans l’entreprise.
Téléchargez gratuitement cette trame d'entretien professionnel de reprise pour faciliter la réintégration de votre collaborateur après une longue absence.
Télécharger