Bien plus qu’un simple prestataire chargé d’une mission, le freelance a beaucoup à vous apprendre et si vous collectiez son feedback ?
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Bien plus qu’un simple prestataire chargé d’une mission plus ou moins ponctuelle, le freelance a beaucoup à vous apprendre et si vous l’écoutiez ?
Apportant un regard neuf et extérieur sur les process et la culture de l’entreprise, le freelance est en tant qu’expert métier, immédiatement opérationnel. Mais surtout, il est capable de distiller dans votre organisation une culture du “crossover” (hybridation des concepts et inspirations), fruit de ses multiples expériences.
Qu’il soit graphiste, copywriter, développeur, sales ou community manager, cette figure émergente du monde du travail, n’en finit pas de convaincre de nouveaux professionnels de se mettre à leur compte. De 700 000 en 2013, les freelances du numérique sont passés à 1 028 000 en 2020. Selon l’INSEE, ce sont ainsi 547 900 collaborateurs qui ont basculé dans l’auto-entrepreneuriat rien que l’année dernière.
Au point que, gérer un pool de freelance - avec ou sans Freelance Chief Officer (métier en devenir) - est un phénomène de plus en plus courant dans les milieux de la presse, du content marketing, du social media voire même du retail.
Prendre en considération son rôle stratégique, comme recueillir ses feedbacks, peut vous permettre de monter en puissance dans un domaine comme de vous démarquer radicalement de la concurrence, loin des sentiers battus et autres stratégies d'essaimage. Explications.
Avec la crise et le gel de la plupart des recrutements, le freelance s’est affirmé comme un élément stratégique pour la continuité de l’activité de l’entreprise comme dans son devenir. Rodé au télétravail, aux derniers outils numériques mais aussi à la gestion de projet et à l’auto-formation, il est un renfort précieux dans la productivité et l’engagement de vos équipes internes.
Mais si le rôle du freelance comme apporteur de solution sur un projet précis, n’est plus à démontrer, il peut aussi aider à faire évoluer les processus internes comme le style de management.
De bonnes raisons de récolter son feedback et même de lui en donner.
La preuve par sept :
1°) Parce que dans un monde où le CDI ne se trouve pas tous les quatre matins et où le recrutement peut s’avérer risqué pour l’entreprise, le freelancing connaît une véritable montée en puissance. Traduction : vous serez de plus en plus amené à collaborer avec ce type de profil indépendant. Ainsi, avec la crise, 38% des collaborateurs ont désormais envie d’exercer leur activité en free-lance, selon l’étude Malt x Drag’nSurvey 2021. Parmi eux, 40% veulent sauter le pas dans les 6 prochains mois et 60% avant 2022.
D’où l’enjeu de ne pas négliger la phase d’onboarding (en amont du kick off de la mission) et encore moins la phase d’offboarding (fin de mission).
2°) Parce que le freelance n’est pas exclusif à l’entreprise, il peut apporter un regard croisé et pluri-disciplinaire.
Confronté à des entreprises de tailles/secteurs/cultures diverses il est à même de recommander des best practices, y compris venant d’univers éloignés du cœur de métier de l’entreprise. Un argument dont peuvent bénéficier les collaborateurs eux-mêmes pour monter en compétence (méthode d’organisation, conceptualisation, veille, créativité…).
3°) Parce qu’il se forme continuellement et tient une veille technologique/métier/secteur permanente, il est au fait des dernières tendances, outils ou formats qui font mouche. Contrairement aux équipes en interne, le freelance, par ses clients, ne se limite pas à une veille métier ou concurrence. L’étude Malt x Drag'n Survey 2021 fait état de 5 à 6 heures dédiées à la formation selon une logique de Blended Learning : 95% s’auto-forment via des articles/livres /vidéos, loin devant l’e-learning (51%) et la formation par les pairs lors de meetup et autres conférences (23%).
4°) Parce qu’il est un renfort extérieur, il se tient à distance des (en)jeux de pouvoirs internes et peut donc délivrer un feedback plus direct que les collaborateurs.
5°) Parce que le nerf de la guerre du freelance c’est la visibilité et la recommandation, il se doit de récolter de bons feedbacks.
6°) Parce que le freelance est comme vos collaborateurs, il a aussi besoin de reconnaissance pour son travail et de sentiment d’appartenance pour le fidéliser.
7°) Parce que le seul moyen du freelance de progresser, c’est de recevoir du feedback constructif et régulier de la part de ses clients. On ne le dira jamais assez, le feedback appelle le feedback dans un cercle vertueux. Si le freelance connaît son métier, est habitué aux remises en question, il peut aussi avoir lui-même besoin de conseils. Ceux-ci peuvent bien sûr porter sur ses livrables, son comportement mais aussi son organisation, la confiance en soi… Dans tous les cas, la règle reste la même : il convient de donner du feedback précis et le plus contextualisé possible.
En publicité, il est coutume de dire que si le résultat n'est pas au rendez-vous, c’est que le brief était incomplet.
Raison de plus pour récolter du feedback régulièrement tout au long de la collaboration (respect des délais, clarification, besoins, avancement du projet, ou difficultés rencontrées). Mais au-delà de ses points d’étapes liés à la mission proprement dite, il peut être judicieux d’avoir des feedback de la part du freelance quant à la qualité de son intégration dans l’équipe, à la culture et aux processus de l’entreprise.
De tels feedbacks peuvent être glaner à l’oral bien sûr ou - de manière à inscrire les remarques dans la durée et les exploiter intelligemment au moment opportun - de façon plus structurée via un outil de management de la performance et des talents. Dans tous les cas, ils contribuent grandement à améliorer l’expérience freelance et ainsi fluidifier l’intégration et la collaboration des prochains indépendants. Comment collecter du feedback ?
Parmi les outils de feedback, citons :
Enfin, et parce que le freelancing n’est pas toujours un choix… du moins au départ. Il peut être judicieux de demander au freelance ses futures aspirations. Ce serait dommage de passer à côté du recrutement d’un futur collaborateur motivé et familiarisé avec la culture d’entreprise. D’autant qu’aujourd’hui encore le statut de freelance présentent encore dans certains pans de la vie quotidienne des obstacles structurels (location d’appartement, prêts bancaires…) sans compter que pour certains recruteur, la diversité des mission peut être pris pour une instabilité professionnelle et aura tôt fait de le faire passer - à tort - pour un adepte du job hopping, de quoi compromettre ses chances de transformer l’essai.
Pour le reste, faciliter le travail du freelance par la force du réseau du client offre une relation win-win (recommandation linkedin, mise en relation, aide à la recherche d’un logement…) peut être une solution pour inscrire la collaboration freelance dans la durée.
Vous l’aurez compris, collecter du feedback auprès de votre freelance est un enjeu de développement mutuel (économique comme culturel) : l’entreprise comme le freelance ont intérêt à développer leurs compétences (hard skills ET soft skills) et ainsi booster leur compétitivité respective. Alors que nombre d’entreprises s'écharpent pour recruter les meilleurs talents pénuriques, d’autres peinent à pourvoir leurs offres. Pour gagner en agilité et ne plus subir une telle situation, le freelance est de bon conseil. Véritable faiseur opérationnel, ses remarques peuvent orienter des thématiques majeures passées sous le radar de l’entreprise, bousculer processus/convictions et même former vos collaborateurs à de nouveaux mindsets.
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