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Chief Remote Officer : un métier au service de l’expérience collaborateur (I)
Face à la démocratisation du télétravail partiel, un nouveau métier RH émerge : Chief Remote Officer ou Head of Remote. Pourquoi recruter un CRO ? Quelles sont les compétences requises ?
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Alors que l’hybridation des organisations laisse une part de plus en plus grande au télétravail, une nouvelle fonction RH émerge : celle du Chief Remote Officer. Devant le risque de dilution du collectif et de l’émoussement de l’engagement, ce “monsieur/madame télétravail” est appelé à monitorer les relations à distance.
Alors pourquoi recruter un Chief Remote Officer ? Quelles sont ses missions ? C’est ce que nous allons voir dans cet article.
Également appelé Head of Remote, "Director of Remote Work" (comme chez Facebook) ou “Work From Home Facilitator”, le Chief Remote Officer est chargé de garantir une expérience collaborateur optimale en améliorant la qualité de vie au travail (QVT) des télétravailleurs. A charge pour le Chief Remote Officer de nourrir la culture d’entreprise et d’insuffler un sentiment d’appartenance fort auprès des télétravailleurs.
Selon les cas de figure et le poids de la conduite du changement, la mission d’un Chief Remote Officer peut durer entre 6 mois et 1 an, voire beaucoup plus. Il peut donc s’agir d’un profil freelance ou en CDI suivant les besoins et perspectives de l’entreprise. Ainsi, si l’entreprise est amenée à connaître un accroissement de ses effectifs en télétravail, elle a tout intérêt à recruter un Chief Remote Officer en CDI pour améliorer son expérience salarié à distance.
De par sa fonction le Chief Remote Officer est amené à traiter des sujets aussi divers que :
Par conséquent, le Chief Remote Officer s’assure que les processus, politiques, technologies ou encore les plans de formation sont adaptés aux télétravailleurs et contribuent à développer une expérience collaborateur de qualité.
Après avoir dû improviser et expérimenter d’autres manières de communiquer, de collaborer ou encore d’intégrer lors des confinements successifs, l’heure est à la professionnalisation du management du travail à distance. Chargé de fédérer les collaborateurs à distance, de leur offrir une expérience collaborateur à la hauteur de leurs attentes, le Chief Remote Officer est un poste à ne pas négliger pour qui souhaite inscrire son organisation hybride ou full remote dans la durée.
Plus l’entreprise est complexe dans son organisation (avec des filiales, multi-pays...), plus la mise en place de la politique de télétravail est longue et parfois complexe. C’est là que la présence d’un Chief Remote Officer s’impose et ce également pour d'autres raisons. Entrons dans les détails.
38% des collaborateurs ont affirmé être prêts à changer d’employeur si celui-ci imposait un retour au 100% présentiel, selon un sondage OpinionWay pour Slack. En témoigne, la levée de bouclier cet été chez Apple à l’annonce d’un retour au 100% présentiel, finalement reporté.
Ainsi, à l’instar de la rémunération ou des conditions de travail, le télétravail partiel est devenu pour certains collaborateurs un prérequis : autrement dit, un management à distance inadéquat ou le refus de l’employeur d’octroyer des journées en télétravail risque d'accroître le mécontentement des collaborateurs et, donc, leur désengagement.
Un salarié en télétravail n'a pas les mêmes besoins qu'un salarié en présentiel : pour lui offrir une bonne expérience collaborateur à distance, ses besoins spécifiques doivent bien être identifiés et pris en compte (matériel informatique, cybersécurité, plages horaires de disponibilité, outils favorisant le partage d’informations (Notion,Trello…) et la communication asynchrone (Slack, Meet…).
Il s’agit aussi de créer des rituels, des temps forts et des règles claires et inclusives afin de maintenir l'engagement, l’esprit de cohésion et surtout préserver la santé mentale des collaborateurs à distance. D’ailleurs, 40% des télétravailleurs ont constaté une dégradation de la qualité du lien social avec leurs relations de travail, et 32 % ont souffert d’un manque d’accompagnement, selon Malakoff Humanis dans son étude “Télétravail” de mai 2020. Le Chief Remote Officer se doit de lutter efficacement contre les RPS, tels que le burnout, en veillant au respect du droit à la déconnexion.
En recrutant un Head of Remote, les entreprises envoient un signal fort aux candidats et nouvelles recrues. En effet, disposer d’un Chief Remote Officer, c’est la promesse faite, dès le recrutement, d’un travail à la fois flexible, structuré et suivi. C’est aussi la promesse d'un environnement de travail où l'expérience collaborateur en remote est pleinement prise en compte.
Agissant en mode projet, le Chief Remote Officer peut tout à fait exercer tel un consultant : une fois qu’il aura écrit les règles du travail en remote et inventé les nouveaux circuits de décision et de communication, il pourra laisser la main au directeur des ressources humaines qui s’occupera d’entretenir l’ensemble des nouveaux dispositifs mis en œuvre.
Les compétences attendues dépendent en grande partie des objectifs de l’entreprise.
Or, reste un invariant majeur : le poste de Chief Remote Officer demande une grande polyvalence. Il est amené à travailler en étroite collaboration non seulement avec d'autres cadres, mais aussi avec tous les types de collaborateurs, à différents niveaux, dans différentes parties du monde et sur différents fuseaux horaires.
Parmi ses hard skills :
Parmi ses soft skills :
Vous l'aurez compris, dans un monde où la guerre des talents fait rage, recruter un Chief Remote Officer, c’est acquérir un avantage concurrentiel et permettre une meilleure fidélisation des talents en télétravail !
Découvrez pourquoi ne pas considérer le choix du télétravail dans toute sa complexité pourrait pénaliser votre entreprise.
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