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L'expérience collaborateur intergénérationnelle : un nouveau challenge RH
Comment mettre en place une expérience collaborateur répondant aux besoins de toutes les générations ? Quelles sont les étapes clés de l'expérience collaborateur intergénérationnelle ?
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Avec des départs en retraite plus tardifs et l’arrivée sur le marché du travail de la génération Z, la question de l’expérience intergénérationnelle n’a jamais été aussi prégnante pour les entreprises. Pour éviter tout impair, il est vital de comprendre ses collaborateurs, quelle que soit leur tranche d’âge et de préserver, coûte que coûte, une culture et un management équitables.
Loin d’une vision stéréotypée, toutes ses générations veulent être valorisées et exercer un métier qui a du sens.
Pourquoi l’expérience collaborateur intergénérationnelle ? Comment mettre en place une telle expérience collaborateur ? Réponses dans cet article !
Une expérience collaborateur intergénérationnelle repose sur la prise en compte d’une pluralité de cohortes démographiques aux perspectives, expériences, valeurs, buts et inquiétudes différents. L’expérience collaborateur intergénérationnelle vise à mettre sur un pied d’égalité n’importe quel talent de l’entreprise, quelle que soit sa génération de référence.
Or, si toute expérience collaborateur a vocation à être intergénérationnelle par essence, force est de constater que le chemin à parcourir est encore long.
Ainsi, selon l'étude "Global Talent" (2020) de Linkedin, 40% des entreprises sondées ont structuré leur expérience collaborateur, d’abord pour répondre aux exigences des générations Y et Z.
"Génération", un concept dans l’ère du temps et qui illustre la lutte immémoriale entre anciens et modernes. De nos jours, la notion est même monopolisée par les tranches d’âge les plus jeunes. Celles que l’on dit “hyper connectées”, “créatives” et “progressistes”, à savoir, les cohortes millennials et Gen Z.
En sociologie, la notion de “génération” repose sur le fait que des individus nés à la même date auraient des points communs qui faciliteraient l’identification avec leurs semblables. Toutefois, cette hypothèse repose sur la théorie des événements fondateurs survenus dans les vingts premières années d’un individu, selon Gérard Mauger, sociologue et directeur de recherche émérite au CNRS. “C’est lorsque des événements par leurs forces, impriment fortement des individus du même âge, de sorte qu’ils sont foncièrement différents de ceux nés avant et après", explique Gérard Mauger. Les deux guerres mondiales, les attentats du 11 septembre 2001 ou encore la pandémie de Covid-19 peuvent être classés comme tels.
Si l’analyse des traits générationnels permet de dresser de grandes tendances, elle reste incomplète et sujette à caution.
Aujourd’hui, quatre grandes générations se côtoient en entreprise, elles-mêmes réputées pour encapsuler les caractéristiques suivantes :
Une bonne expérience collaborateur, à savoir ce que vit et ressent le salarié de son onboarding à son départ (offboarding), doit être adaptée à tous les talents, quel que soit leur âge, origine, genre et milieu social.
Or, seuls 52% des salariés jugent leur expérience collaborateur positive, selon l’étude Linkedin "Global Talent" (2020).
D’après l’étude Linkedin, toute génération confondue, on recense parmi les axes d’amélioration de l'expérience collaborateur :
Toujours d’après la même étude Linkedin, les générations présentent certaines spécificités :
Afin d’adresser la bonne solution à tous vos collaborateurs issus de différentes générations, encore faut-il connaître finement leurs attentes. Là encore, il faut alors aller plus loin que la simple intuition ou de la généralisation d’un épiphénomène observable au bureau. Autant de comportements qui ont tôt fait de générer des biais cognitifs.
Enfin, certaines données générationnelles induisent en erreur :
Face à cet enjeu de meilleure compréhension des attentes des collaborateurs qui va au-delà d’une vision stéréotypée, une solution s’impose : la maîtrise des People Analytics.
Au service des RH, les People Analytics permettent de collecter de la data en or en s’appuyant directement sur le feedback des talents. En analysant précisément les besoins des collaborateurs, ce recueil de données utiles facilite la mise en place d’actions RH activables. Les People Analytics contribuent ainsi à améliorer l’équité entre collaborateurs et dépasser les biais cognitifs envers les générations. Il s’ensuit un engagement et une politique de fidélisation intergénérationnelle d’autant plus robuste.
Ainsi, sous un angle inter-générationnel, les People Analytics permettent :
Si ces données peuvent être glanées tout le long du parcours collaborateur (onboarding, entretien annuel, one-to-one, exit interview…), elles nécessitent l’usage d’une plateforme de gestion des talents et de la performance comme Elevo.
Ainsi, 76% des entreprises recourant aux People Analytics ont déclaré être mieux à même de piloter leurs indicateurs humains (bien-être, engagement, turnover…), contre 37% qui n’en n’ont pas, d’après un sondage Human Transformation Index (2018).
Focaliser son expérience collaborateur sur les seules jeunes générations s’avère une erreur stratégique majeure, dans la mesure où, dans un contexte de guerre des talents, 36,5% des travailleurs français est justement composé des 55-65 ans, selon Welcome To The Jungle. Or, l’entreprise doit faire le nécessaire pour diversifier ses profils de talents et les retenir.
Et cela passe par la formation. Et en la matière, la compétence n’a pas d’âge.
Or, la formation des seniors reste encore peu développée dans de nombreuses entreprises selon un récent sondage, “Enquête auprès des Français âgés de 45 ans et plus”, réalisé par l’Ifop pour le club Landoy. En effet, parmi les sondés, seuls 14 % disent avoir suivi une formation hors CPF (Compte Professionnel de Formation) et seul un sondé sur dix a mobilisé son CPF entre 45 et 62 ans. Pourtant, la formation permettrait d'accroître la contribution des seniors ou encore de les remobiliser en seconde partie de carrière. Partant de ce constat, IBM propose à ses talents senior, passé 45 ans, de participer à un bilan de compétences, lui-même renouvelé tous les 5 ans.
Il existe aussi une méthode de coaching interne afin de valoriser les profils juniors en tant que sachant, tout en aidant les profils plus seniors à progresser : le reverse mentoring. Loin d’être une initiative parfaite, le reverse mentoring a le mérite d'insuffler une bonne dynamique dans la transmission des connaissances. Toutefois, développer un mentorat ou un coaching interne, pour former un jeune moins expérimenté via un talent senior, fonctionne tout aussi bien !
Dans un entreprise, pour maintenir et développer l’engagement, une cohabitation en bonne intelligence entre les différentes cohortes de talents s'avère nécessaire.
Pour y parvenir, il ne faut pas valoriser une classe d’âge plus qu’une autre mais prôner une culture juste et équitable où chaque talent est entendu et reconnu pour ce qu’il est. Dans une étude Addison Group study auprès de 1,000 employés multigénérationnels, si 90 % ont exprimé leur satisfaction avec la diversité d’âges au travail, 35 % ressentent du favoritisme envers une génération pour ce qui est de la culture d’entreprise ou les processus. 45% pensent même que leur employeur aurait des biais envers les Millennials.
Afin de contrer ce sentiment de favoritisme, faits dialoguer les générations entre elles. Mais comment ?
Haydn Shaw, auteur de Sticking Points: How to Get 4 Generations Working Together in the 12 Places They Come, a développé une méthode en 5 étapes :
Vous l’aurez compris, le management intergénérationnel est plus affaire de dialogue interculturel que l'analyse d’une série de préconceptions sur des tranches d'âges. Loin d’être une science exacte, il invite toutefois à un dialogue qui transcende les âges et les positions hiérarchiques. En effet, tout talent souhaite d’abord être compris et entendu. Pour gagner en fiabilité, il nécessite de se rapprocher des People Analytics et ainsi mieux répondre aux besoins et attentes, toutes générations confondues. Une démarche qui aura pour effet de renforcer l’attractivité de la marque employeur mais également sa stratégie de fidélisation.
Toutes les étapes pour une expérience collaborateur sans couture.
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